Poids du diesel par segment de marché
Posté : ven. 30 oct. 2015 08:17
Source : autoactu.com d'aujourd'hui
Le Diesel a été supplanté par l'essence sur le segment B au cours des 9 premiers mois de l'année. L’accélération est particulièrement forte en septembre avec un gain de l'essence de 8,3 points, pour prendre 54,4% du segment.
En un an, la part des véhicules Diesel dans les immatriculations VP est passée de 64,6% à 58,1%, à fin septembre 2015. Sur ce seul mois, le Diesel est même tombé à 55,5% (-6 points) quand l’essence prenait 40,1% (+5,1 points) du marché et les hybrides et électriques 4,3% (+1 point).
Ce recul du Diesel n’est pas nouveau, depuis 2013, il ne cesse de chuter : -6 points en 2013 (à 67%) ; -3 points en 2014 (64%) et -6,4 points sur les 9 premiers mois de 2015. Le rééquilibrage Diesel/essence risque de s’accélérer encore en octobre et dans les mois à venir, avec un effet possible de l’affaire Volkswagen mais surtout de l’annonce faite par le gouvernement, le 15 octobre, d’un "rapprochement en 5 ans" des prix des carburants.
En attendant de constater ce probable nouveau repli du Diesel, analysons le recul opéré ces 9 derniers mois et son accélération en septembre par segment.
Disparition du Diesel sur le segment A
Sur le segment A, celui des petites voitures, l’offre Diesel a quasiment disparu, seul Fiat commercialise encore quelques Panda et 500 en Diesel. En conséquence, sur ce segment, le Diesel fait deux fois moins d’immatriculations que l’électrique, avec 0,75% de part de marché (PDM) contre 1,4%, alors que l’essence est omniprésente (97,8% de PDM).
Le basculement vers l’essence s’est opéré sur le segment B
Sur le segment B, qui représente 43,8% du marché total, le Diesel n’est désormais plus majoritaire, avec 45,4% de PDM (-6,5 points), au profit de l’essence (+5,7 points, à 51,4%) et de l’électrique (+0,6 point, à 1,2%). L’accélération est particulièrement forte pour l’essence sur le seul mois de septembre avec un gain de 8,3 points, à 54,4% du marché.
Sur les seules berlines du segment B, le Diesel tombe même à 38,2% (-7,1 point), avec toutefois une exception de taille, la Clio, leader du segment, qui contredit la tendance, avec un Diesel qui gagne 2,8 points en septembre, à 61,4% des ventes, et réalise une légère progression sur 9 mois, à 58,4% (+0,1 point). Il faut y voir la suprématie des ventes aux entreprises dans le mix des ventes de ce modèle par rapport à ses concurrents.
La 208 est, pour sa part, dans la tendance du marché avec une baisse du Diesel de 7,3 points sur 9 mois, à 45,3%. On est loin des 90% de Diesel enregistré sur les ventes de la 207 à fin septembre 2014.
La C3 était déjà passée majoritairement en essence en 2014 et confirme, avec un taux de diesélisation de seulement 38,1% à fin septembre 2015. Sur la DS3, le Diesel perd près de 15 points pour tomber à 40%.
A noter que pour la Yaris, c’est l’hybride qui est devenu majoritaire sur 9 mois, avec 50,5% des ventes, mais près de 10% des clients choisissent encore le Diesel. La Mercedes Classe A fait aussi figure d’exception, avec 87,2% de ses ventes en Diesel (+0,3 point sur 9 mois), là aussi sans doute en raison des ventes aux entreprises.
Les acheteurs de minispace du segment B sont davantage pro-Diesel que les acheteurs de berlines (54% contre 38%) mais suivent néanmoins la tendance, avec un recul de 7,9 points du Diesel. Il perd près de 8 points sur la C3 Picasso (à 61,7%) et 10 points sur la Fiat 500L (à encore 81% tout de même).
Chez les SUV du segment B, le Diesel perd également 7,9 points, à 58,8% des ventes. Il ne perd que 1,3 point sur le Captur (à 60,2%) mais chute de 13,6 points sur le 2008 (à 58,4%). Sur le C4 Cactus, il n’était déjà plus majoritaire il y a un an et perd encore 4,8 points, à 44,2%.
Malgré le poids des entreprises, un recul de 7 points de la part du Diesel sur le segment C
Le segment C, celui privilégié par les entreprises, reste majoritairement pro-Diesel, à 77,1%, avec néanmoins un recul de 7,2 points sur 9 mois. Sur la période, les ventes d’essence ont fait un bond de 47,5% pour représenter 18,6% des volumes (+5,7 points) alors que les ventes de Diesel ont perdu 6,5%.
La diesélisation chute surtout chez les berlines, de 10,3 points, à 63,6% des ventes. La meilleure vente, la Peugeot 308 voit sa part de Diesel chuter de 15,1 points, à 64,1%, tandis que celle de la Golf n’est plus qu’à 55,2% (en recul de 12,2 points). Comme la Clio, la Mégane résiste au changement, restant à 78,3% en Diesel (-4,8 points). Là encore, le poids de Renault sur le marché des entreprises fait la différence, même si la Golf est le seul modèle étranger entrant dans le top10 des achats des loueurs longue durée.
Le Diesel résiste chez aussi chez les SUV du segment C, à 87,2% (-3,4 points), segment où les ventes de modèle essence ont tout de même progressé de 70% sur la période quand celles de Diesel stagnaient (-0,3%).
Pas de rejet du Diesel sur les segments des familiales et des routières
Le mouvement de "dédiesélisation" est moins marqué sur le segment des familiales (D), avec une part du Diesel qui recule de 3 points, à 86,3%. Une exception sur ce segment : les coupés réduisent leur part de Diesel de 23 points, à 56,3%, en raison du boom des ventes de l’Audi TT motorisée à 72,4% en essence. En revanche, les monospaces et les SUV ne réduisent que faiblement leur diesélisation, à 92% des ventes.
Le segment des routières (E) qui, comme son nom l’indique, réunit des modèles destinés à faire des kilomètres, a confirmé son intérêt pour le Diesel, à 89,6% des ventes (+1,6 point) sur 9 mois.
Xavier Champagne et Farida Sacha
Le Diesel a été supplanté par l'essence sur le segment B au cours des 9 premiers mois de l'année. L’accélération est particulièrement forte en septembre avec un gain de l'essence de 8,3 points, pour prendre 54,4% du segment.
En un an, la part des véhicules Diesel dans les immatriculations VP est passée de 64,6% à 58,1%, à fin septembre 2015. Sur ce seul mois, le Diesel est même tombé à 55,5% (-6 points) quand l’essence prenait 40,1% (+5,1 points) du marché et les hybrides et électriques 4,3% (+1 point).
Ce recul du Diesel n’est pas nouveau, depuis 2013, il ne cesse de chuter : -6 points en 2013 (à 67%) ; -3 points en 2014 (64%) et -6,4 points sur les 9 premiers mois de 2015. Le rééquilibrage Diesel/essence risque de s’accélérer encore en octobre et dans les mois à venir, avec un effet possible de l’affaire Volkswagen mais surtout de l’annonce faite par le gouvernement, le 15 octobre, d’un "rapprochement en 5 ans" des prix des carburants.
En attendant de constater ce probable nouveau repli du Diesel, analysons le recul opéré ces 9 derniers mois et son accélération en septembre par segment.
Disparition du Diesel sur le segment A
Sur le segment A, celui des petites voitures, l’offre Diesel a quasiment disparu, seul Fiat commercialise encore quelques Panda et 500 en Diesel. En conséquence, sur ce segment, le Diesel fait deux fois moins d’immatriculations que l’électrique, avec 0,75% de part de marché (PDM) contre 1,4%, alors que l’essence est omniprésente (97,8% de PDM).
Le basculement vers l’essence s’est opéré sur le segment B
Sur le segment B, qui représente 43,8% du marché total, le Diesel n’est désormais plus majoritaire, avec 45,4% de PDM (-6,5 points), au profit de l’essence (+5,7 points, à 51,4%) et de l’électrique (+0,6 point, à 1,2%). L’accélération est particulièrement forte pour l’essence sur le seul mois de septembre avec un gain de 8,3 points, à 54,4% du marché.
Sur les seules berlines du segment B, le Diesel tombe même à 38,2% (-7,1 point), avec toutefois une exception de taille, la Clio, leader du segment, qui contredit la tendance, avec un Diesel qui gagne 2,8 points en septembre, à 61,4% des ventes, et réalise une légère progression sur 9 mois, à 58,4% (+0,1 point). Il faut y voir la suprématie des ventes aux entreprises dans le mix des ventes de ce modèle par rapport à ses concurrents.
La 208 est, pour sa part, dans la tendance du marché avec une baisse du Diesel de 7,3 points sur 9 mois, à 45,3%. On est loin des 90% de Diesel enregistré sur les ventes de la 207 à fin septembre 2014.
La C3 était déjà passée majoritairement en essence en 2014 et confirme, avec un taux de diesélisation de seulement 38,1% à fin septembre 2015. Sur la DS3, le Diesel perd près de 15 points pour tomber à 40%.
A noter que pour la Yaris, c’est l’hybride qui est devenu majoritaire sur 9 mois, avec 50,5% des ventes, mais près de 10% des clients choisissent encore le Diesel. La Mercedes Classe A fait aussi figure d’exception, avec 87,2% de ses ventes en Diesel (+0,3 point sur 9 mois), là aussi sans doute en raison des ventes aux entreprises.
Les acheteurs de minispace du segment B sont davantage pro-Diesel que les acheteurs de berlines (54% contre 38%) mais suivent néanmoins la tendance, avec un recul de 7,9 points du Diesel. Il perd près de 8 points sur la C3 Picasso (à 61,7%) et 10 points sur la Fiat 500L (à encore 81% tout de même).
Chez les SUV du segment B, le Diesel perd également 7,9 points, à 58,8% des ventes. Il ne perd que 1,3 point sur le Captur (à 60,2%) mais chute de 13,6 points sur le 2008 (à 58,4%). Sur le C4 Cactus, il n’était déjà plus majoritaire il y a un an et perd encore 4,8 points, à 44,2%.
Malgré le poids des entreprises, un recul de 7 points de la part du Diesel sur le segment C
Le segment C, celui privilégié par les entreprises, reste majoritairement pro-Diesel, à 77,1%, avec néanmoins un recul de 7,2 points sur 9 mois. Sur la période, les ventes d’essence ont fait un bond de 47,5% pour représenter 18,6% des volumes (+5,7 points) alors que les ventes de Diesel ont perdu 6,5%.
La diesélisation chute surtout chez les berlines, de 10,3 points, à 63,6% des ventes. La meilleure vente, la Peugeot 308 voit sa part de Diesel chuter de 15,1 points, à 64,1%, tandis que celle de la Golf n’est plus qu’à 55,2% (en recul de 12,2 points). Comme la Clio, la Mégane résiste au changement, restant à 78,3% en Diesel (-4,8 points). Là encore, le poids de Renault sur le marché des entreprises fait la différence, même si la Golf est le seul modèle étranger entrant dans le top10 des achats des loueurs longue durée.
Le Diesel résiste chez aussi chez les SUV du segment C, à 87,2% (-3,4 points), segment où les ventes de modèle essence ont tout de même progressé de 70% sur la période quand celles de Diesel stagnaient (-0,3%).
Pas de rejet du Diesel sur les segments des familiales et des routières
Le mouvement de "dédiesélisation" est moins marqué sur le segment des familiales (D), avec une part du Diesel qui recule de 3 points, à 86,3%. Une exception sur ce segment : les coupés réduisent leur part de Diesel de 23 points, à 56,3%, en raison du boom des ventes de l’Audi TT motorisée à 72,4% en essence. En revanche, les monospaces et les SUV ne réduisent que faiblement leur diesélisation, à 92% des ventes.
Le segment des routières (E) qui, comme son nom l’indique, réunit des modèles destinés à faire des kilomètres, a confirmé son intérêt pour le Diesel, à 89,6% des ventes (+1,6 point) sur 9 mois.
Xavier Champagne et Farida Sacha