Ferrari 408 4RM

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Ryoma
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Ferrari 408 4RM

Message par Ryoma »

Peu connue, la Ferrari 408 4RM n'a été fabriquée en 1987 qu'à 2 exemplaires, en rouge (châssis 70183) et en jaune (châssis 78610).

Cette voiture laboratoire n'a pas été commercialisée, elle était équipée de 4 roues motrices et d'un système complexe de suspensions hydrauliques auquel Ferrari ne donnera pas suite.

La rouge à des phares escamotables et un châssis tubulaire en acier. Tandis que la jaune possède un châssis aluminium avec panneaux de carrosserie collés dessus préfigurant la 348.

Le moteur de 4l et 300ch possède un alésage x course de 93 x 73,6 à rapprocher du moteur de la 328 (3,2l) qui cube à 83 x 73,6. On peut donc penser que ce moteur est la version realésé de celui de la 328.

Il est positionné en longitudinal central arrière comme la 348 et au contraire des 328 et 308.

Quand à la carrosserie, elle a un petit quelque chose de la Honda NSX qui sortira deux ans après.
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Mkala
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Re: Ferrari 408 4RM

Message par Mkala »

Merci pour cette découverte 8-)

Je ne connaissais effectivement pas. Mais je suis pas un spécialiste de Ferrari, loin de la.
C'est vrai que la jaune avec une aileron ca pourrais être une NSX ;)

C'est pas trop mal les essais grandeur nature chez Ferrari :lol:
Ryoma
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Re: Ferrari 408 4RM

Message par Ryoma »

Officiellement, l'inspiration de la NSX est la MG EX E.
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Mkala
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Re: Ferrari 408 4RM

Message par Mkala »

Un peu plus brut que la NSX... mais mieux que la MG F !
Ryoma
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Re: Ferrari 408 4RM

Message par Ryoma »

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Ryoma
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Re: Ferrari 408 4RM

Message par Ryoma »

Voici l'histoire d'une Ferrari oubliée, la très originale 408 4RM qui n'a pas eu de dérivé chez Ferrari mais qui a tout de même inspiré bien d'autres autos légendaires.
Ferrari, ce n’est pas seulement un constructeur et une équipe : c’est aussi un lieu de pouvoir, où querelles intestines, complots et stratagèmes sont parfois dignes de la rivalité entre les Sforza et les Borgia. C’est en partie à cette situation que l’on doit la Ferrari 408 4RM. Ou plutôt les 408 4RM, car cette auto a été construite en deux exemplaires.

Elle est née de l’imagination fertile de Mauro Forghieri, directeur technique de la Scuderia de 1962 à 1984. Cette année-là, Mauro Forghieri est finalement évincé de ce poste sous l’influence de Mario Piccinini, le directeur sportif de l’écurie, et Harvey Postlewaithe le remplace. Difficile pourtant d’imaginer Ferrari sans Forghieri : on lui confie donc la mission de créer une nouvelle structure, Ferrari Engineering.

Avec son intérieur complet, la 408 4RM pourrait passer pour le modèle de présérie qu’elle n’est pas…
Objectif : vendre à d’autres constructeurs le savoir-faire de la firme, comme Lotus le fait depuis des années. Forghieri imagine très vite un prototype expérimental qui démontrerait les compétences technologiques de Ferrari Engineering. En 1987, la 408 4RM, dénomination interne F.117, numéro de châssis 70183, est présentée. Elle synthétise de nombreuses innovations inédites pour Ferrari : un châssis en acier soudé et, grande première à Maranello, une transmission à quatre roues motrices. Moins original mais spécifique à la 408, le moteur central est un V8 de 4 litres, dérivé de celui des 328. Équipé d’un carter sec, il délivre 300 ch à 6 250 tr/mn, et un couple appréciable de 38 mkg à 4 500 tr/mn. Avec un poids à vide de 1 200 kg, on peut penser que les performances sont largement au rendez-vous pour ce petit coupé rouge en matériaux composites qui, paradoxalement, ne ressemble pas à une Ferrari. Ses lignes dues à Scaglietti ont une ambition plus fonctionnelle (un Cx de 0,274 est là pour le démontrer) qu’esthétique. En plissant les yeux on peut lui trouver une vague ressemblance avec la Matra 530, ou encore avec la Honda NSX… Chose étonnante pour un prototype, la 408 reçoit un intérieur très soigné, avec des sièges en cuir et un tableau de bord spécifique.

L’auto fait parler d’elle dans la presse, et retombe dans l’oubli. Il est vrai qu’entre-temps, Forghieri est parti… chez Lamborghini, où il œuvrera jusqu’en 1992, avant de rejoindre Bugatti.

Il faut pourtant croire que le travail continue chez Ferrari Engineering, puisqu’un deuxième exemplaire, jaune celui-ci, est présenté en 1988. Il porte le numéro de châssis 78610.

S’il est extérieurement identique, sa mécanique a profondément évolué : le châssis, conçu avec le groupe de métallurgie canadien Alcan, est cette fois en aluminium plié, riveté et collé. Il ne forme que la cellule centrale de l’auto : à l’arrière, un bâti tubulaire accueille l’ensemble moteur-boîte, tandis qu’à l’avant les suspensions sont montées sur un berceau en magnésium. Toujours à quatre roues motrices, la transmission reçoit un répartiteur de couple hydraulique qui permet de faire varier la répartition avant-arrière. Cet exemplaire est demeuré la propriété de Ferrari, et il est aujourd’hui exposé au musée de la marque à Maranello. En revanche, il semble que la trace du premier exemplaire soit perdue…

Oubliée, la 408 4RM ? Un peu. Sans lendemain ? Pas tout à fait : une des principales innovations de la Bugatti EB110, sur laquelle Forghieri a travaillé, sera justement une transmission à quatre roues motrices. Quant au châssis en aluminium collé, il fera le succès de la Lotus Elise, conçue à une époque où la firme britannique appartenait au même homme que Bugatti : Romano Artioli. Coïncidence ? Pas si sûr…
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